Les réseaux sociaux ne cessent de faire émerger de nouveaux usages, de nouveaux produits, voire parfois… de nouvelles obsessions.
Ce mois-ci, trois tendances ont attiré notre attention — et devraient aussi retenir la vôtre :
Décryptage, insights et opportunités pour les marques.
Chez la génération Z, annuler à la dernière minute n’est plus mal vu. Dans un contexte d’anxiété croissante, de burn-out généralisé et d’hyperconnexion, préserver sa santé mentale passe avant les obligations sociales.
Les réseaux sociaux — et TikTok en tête — contribuent à normaliser cette posture. Des créateurs partagent leur besoin de repos, leurs "journées annulées", ou encore leur soulagement après avoir décliné une invitation. Les contenus qui déculpabilisent le retrait social rencontrent un fort engagement, car ils résonnent avec une génération qui valorise l'authenticité et le self-care.
Quand on est épuisé, voir ses amis devient un effort supplémentaire, pas une source de réconfort.
Des campagnes comme "C’est bon de décommander" d’Uber Eats montrent la voie : assumer le désengagement avec bienveillance peut créer de la proximité. Et surtout, adresser ce besoin de ralentir devient un vrai levier émotionnel.
Sur TikTok, une sous-culture en pleine expansion encourage les jeunes hommes à "optimiser leur apparence" : c’est ce qu’on appelle le looksmaxxing.
Si certains conseils relèvent de l’hygiène ou du sport, d’autres virent à l’extrême : bonesmashing (se frapper le visage pour renforcer sa mâchoire), injections illégales, dopage, voire régimes drastiques.
Pourquoi ça prend sur les réseaux ?
Parce que ces contenus exploitent l’esthétique avant/après très performante en vidéo courte, couplée à une narration transformationnelle addictive. Ils utilisent des codes viraux : hashtags communautaires (#mewing, #masculinity), formats répétitifs, effets visuels, musique épique… Tout est calibré pour le scroll et l’engagement.
Mais derrière le format séduisant, le fond inquiète : ces contenus s’ancrent dans la manosphère, un univers où l’esthétique masculine se mêle à des discours toxiques, parfois misogynes, et qui capte une audience jeune et vulnérable.
Pour beaucoup de jeunes hommes, la virilité passe encore par le physique, à tout prix.
Il est temps de renverser ces injonctions. Mettre en avant des beautés plurielles, des corps différents, des masculinités alternatives, et le faire sans lourdeur, avec humour ou bienveillance, peut créer un vrai lien culturel.
Le cottage cheese a récemment connu un succès fulgurant, notamment en Australie, où les ventes explosent au point de créer… des pénuries. À l’origine ? TikTok.
Des vidéos montrant des bowl recipes, des snacks protéinés, ou des meal preps l’ont propulsé au rang d’aliment culte. Le message : "c’est bon pour ta forme".
C’est la valeur fonctionnelle du produit qui le rend désirable, plus que son goût ou son image de marque.
Dès 2024, la marque Bulla avait surfé sur cette tendance en incarnant son produit avec Margaret, une agricultrice senior devenue ambassadrice TikTok en tant que “Chief Cottage Cheese Officer”. Une figure inattendue, authentique, et ultra engageante.
Pourquoi ça marche ?
Parce que TikTok adore les récits d’usage simples, visuels, et utiles. Le format favorise les food hacks, les recettes rapides et les produits "à découvrir" — surtout s’ils s’intègrent dans des routines healthy.
Les jeunes générations consomment de plus en plus pour la valeur nutritionnelle d’un aliment, non pour son goût.
Miser sur le contenu food utile et visuel : des recettes express, des challenges healthy, des tableaux comparatifs… Le goût devient secondaire face à la promesse "performance + praticité".
Ces trois tendances nous rappellent que :
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